Soutenance de thèse de Maryline Nogueira-Fasse – 5 novembre


Maryline Nogueira-Fasse soutiendra sa thèse intitulée :

Devenir enseignant-e. Approche clinique des étayages à la construction identitaire dans la formation des enseignant-e-s du primaire : écriture et rite de passage

le Jeudi 5 novembre 2015 à 14h30 en salle B015

Le jury est composé de : Alban BENSA, EHESS (anthropologie), Françoise BREANT, Université Paris Ouest (sciences de l’éducation), Françoise HATCHUEL, Université Paris Ouest (sciences de l’éducation), directrice de thèse, Philippe MEIRIEU, Université Louis Lumière -Lyon 2 (sciences de l’éducation), rapporteur, Christophe NIEWIADOMSKI, Université Lille 3 (sciences de l’éducation), rapporteur.

Résumé de la thèse

La première partie se compose, tout d’abord, de l’examen de l’évolution des dispositions mises en œuvre dans les écoles de formation des enseignant-e-s du primaire. Puis, l’analyse du contexte social qualifié d’ «hypermoderne » (Aubert 2006) m’a permis de confirmer l’affaiblissement d’un soutien institutionnel à la construction identitaire professionnelle. Ensuite, la notion anthropologique de  »rite de passage », m’a amenée à appréhender les fonctions essentielles de la marque physique et le rôle primordial du groupe dans les processus de changement identitaire.

Dans la deuxième partie, j’ai analysé le contenu de trois entretiens, menés auprès de débutant-e-s, réalisés selon une démarche clinique à orientation psychanalytique (Blanchard-Laville et al, 2005). Cette méthodologie m’a permis d’approcher les traces de processus inconscients qui viendraient perturber la construction d’un « soi-professionnel » (Abraham 1984). De plus, j’ai envisagé par quelles modalités les discours institutionnels prendraient part dans ces processus.

Enfin, j’ai présenté les conditions d’un atelier d’écriture proposé à de futurs enseignant-e-s que j’ai pu mettre en oeuvre dans le cadre de mes missions de formatrice. Cette présentation est complétée par l’analyse d’entretiens cliniques auprès de deux participantes aux ateliers. La tentative d’un regard clinique sur les textes produits et l’analyse du contenu des entretiens ont permis de consolider l’hypothèse selon laquelle un récit de soi, pourrait prendre valeur d’un « étayage psychique » à la construction identitaire professionnelle.