02/07/2024 Soutenance de thèse de Florence Berthet-Jendoubi


Bonjour, 

Nous avons le plaisir de vous annoncer la soutenance de thèse de Florence Berthet-Jendoubi qui aura lieu le 2 juillet 2024 à 9h00, sous la direction de Françoise Bréant, professeure émérite de l’Université Paris Nanterre.

Titre : Écrire à l’adolescence : de l’objet-fétiche au « holding métaphorique ». Approche clinique de l’écriture au lycée.

Thèse présentée en vue de l’obtention du Doctorat de Sciences de l’Éducation de l’Université Paris Nanterre – École Doctorale 139 : Connaissance, Langage, Modélisation ; Centre de Recherche Éducation et Formation (CREF)

Lieu : Université Paris Nanterre – Bât. B Pierre Grappin – Salle B015 René Rémond

(Lien pour visio possible. Vous pouvez m’adresser un mail : florence.jendoubi@gmail.com)

Jury :
M. Florian Houssier, Professeur de psychologie clinique et psychopathologie à l’Université Sorbonne Paris Nord.

M. Alexandre Ployé, Maître de conférences HDR à l’Université Paris Est Créteil.

M. Antoine Kattar, Professeur des Universités à l’Université de Picardie Jules Verne. 

Mme Caroline Le Roy, Maîtresse de conférences à l’Université Paris VIII.

Mme Françoise Bréant, Professeure émérite en Sciences de l’éducation et de la formation. Université Paris-Nanterre.

Résumé

Dans une approche clinique d’orientation psychanalytique, cette thèse interroge les enjeux de l’écriture telle qu’elle est pratiquée dans le cadre du cours de français au lycée. Comment les lycéens abordent-ils la contrainte d’une écriture très normative dans la perspective des épreuves écrites de français au baccalauréat ? Quelles distinctions établissent-ils entre la nécessité de rédiger une dissertation ou un commentaire de texte et d’éventuelles pratiques d’écriture extrascolaire, subjective et littéraire ? 

Une première partie théorique retrace ce qui, dès l’origine, a fait de la psychanalyse un nouveau paradigme pour penser le langage et l’écriture. La conception freudienne de l’écriture littéraire, la question de la symbolisation ainsi que le rôle majeur du signifiant chez Lacan permettent d’avancer l’hypothèse que certaines inhibitions à écrire au lycée pourraient être analysées à l’aune d’une certaine forme de fétichisation de la lettre.

Dans une deuxième partie, l’analyse de deux entretiens cliniques de recherche menés avec des élèves déploie les enjeux transféro-contre-transférentiels de la relation pédagogique en lien avec l’objet de recherche et fait entrevoir la tension entre deux pôles, mélancolique et extatique, de l’écriture à l’adolescence. 

La troisième partie est centrée sur un atelier d’écriture que l’auteure a animé dans un établissement de « raccrochage » scolaire en combinant observation participante, entretiens, et analyse des textes produits. L’accent est mis sur le caractère obsessionnel de l’institution scolaire et sa difficulté à élaborer les aspects traumatiques de la transmission. 

Dans un dernier chapitre, quelques pistes de réflexions sont proposées autour de la notion de « holding métaphorique » (Dessons, 2008), inspirée des travaux de Winnicott.

Mots clés : écriture – psychanalyse – approche clinique – adolescence – entretien de recherche processus psychiques – atelier d’écriture- institution – transmission – symbolisation – désir – jouissance – trauma – métaphore – groupe.